one way 24 juin 2006

"Entre Foot télé et Basket en été"

En ce vendredi 24 juin 2006, par un beau temps d’été (jour du dernier match de la France contre le Togo, dans leur poule du groupe G), moi et Trung, une fréquentation vietnamienne, avons décidé, de se dégourdir un peu les membres et l’esprit…

Juste un peu avant, nous déjeunons dans un restaurant de Beauséjour, le Kahina… Nous préférons un menu Kebab à 5 Euros tout rond…Le cuistot nous rappelle qu’il y a le match de la France contre le Togo, qu’il fera exception ce soir à ne pas nous taxer d’un euro supplémentaire si nous nous restaurons devant un grand écran télé, installé spécialement dans la cour du restaurant. Un match capital pour la France, servant à démontrer sa stature face aux autres grandes nations. Illustrer que notre équipe du « tiers monde » a une unité nationale et qu’elle peut construire un beau jeu collectif. Finalement, j’ai envie de rentrer afin de supporter notre équipe. Puis je me désiste, réprimant mon envie. Nous commandons notre repas. Trung ne semble pas aimer l’équipe de France…Il préfère les équipes asiatiques. Alors, je lui demande s’il y a une équipe nationale au Vietnam. Il s’offusque. Témoin de mon ineptie apparente, j’essaie de discourir un long moment sur le sponsoring, les entraîneurs, et les équipements sportifs.

Trung ne se presse vraiment pas à consommer…Il semble se délecter avec appétit…Il me souligne qu’il lui faut encore savourer 5 minutes…Je m’impatiente et lui rétorque un argument péremptoire, sur son exagération à boire son Fanta en autant de temps…Enfin bon, j’ai simplement hâte de rejoindre ce playground de Basket-ball, ce plein air, de pratiquer ce sport, exutoire à mes coups de blues de ma journée tellement trépidante…

Notre terrain de jeu, le Parc de Procé… Heureusement que la ville de Nantes est équipée correctement pour accueillir ses petits sportifs assoiffés d’envie de dribbles, de jumps…Après quelques minutes d’entraînement technique et de shoots, un gars s’invite à notre rencontre. Il est d’origine réunionnaise, se prénomme Luciano, alias Luce. Black, grand, fort, la tête rasée. Il mesure au moins 1 mètre 90. Il nous instruit par des exercices simples au basket. Ils sont principalement basés sur la maîtrise du ballon rond, de l’espace, de la motivation, du dépassement de soi et surtout des points…Il nous encourage à la hauteur de son coeur sympathique. Foncièrement, je demeure convaincu que ce sport collectif se représente autour d’une sphère, d’une taille, d’une pression, d'une stratégie, d’un rythme, d’une ligne, d’un point et d’un rectangle. C'est mon sport de prédilection. D'ailleurs, durant notre session sportive, j'indique à Luciano, que j'ai joué en club de basket, au SCO, à Orvault, de septembre 2005 à janvier 2006. Cependant, je lui spécifie que j'ai dû suspendre les entraînements, à cause d'une vilaine déchirure musculaire, qui selon le médecin devait durer 3 semaines. In fine, cette blessure s'est prolongée pendant 3 mois, et je me remets doucement au jeu ce mois-ci.

Lorsque nous fûmes vannés, harassés, nous nous asseyons, et sûrement par politesse, Luciano s'enquiert sur notre parcours de vie. Quant vient son tour, il nous déclare qu’il a été éducateur, entraîneur, joueur pro. Puis, il nous régale d’humilité, d’une belle narration, sur de beaux exploits sportifs, sur ses épreuves, sur sa carrière. Cette dernière aurait débuté dans une section sportive (ASBC) à la Jonelière, ensuite passera de Carquefou à l’ASPTT de Nantes…Puis, rétrospectivement, nous nous transportons allégrement en Belgique, en présence d’un monstre de Basket-ball, un édifice semble t’il, un phénomène à lui tout seul, avec qui Luce nous certifie avoir joué. Nous rencontrons donc là-bas un certain Sergey, d’origine russe, un joueur qui a la caractéristique de coupler le ballon avec l'arceau du panier, et je cite « aimer à lui faire l’amour ». Un player qui semblerait avoir fait partie de la première équipe russe à avoir battu les USA aux jeux olympiques dans les années quatre-vingt-dix…Dès lors, je m’aperçois, tout autant que Trung, vu l’aspect de son faciès, de notre méconnaissance sur la culture basket-ballistique.


Nous sommes interrompus par des cris de liesses lointains. A cet instant, nous nous imaginons, les probables buts que l’équipe de France de football vient d'inscrire dans son tableau de groupe, son rang et son passage en huitième de finale. Luciano prend immédiatement son téléphone portable et appelle un ami pour l’interroger sur le score de la France et du résultat : « 2-0 en notre faveur ». Ouf, nous nous qualifions. Le résultat est largement admissible.

Le crépuscule chute le rideau, nous nous séparons respectivement vers nos véhicules et nous fixons rendez-vous dès le lendemain…

Judicaël - Article rédigé le 24 juin 2006

2Pt'it(s) message(s):

At 9:33 AM, Anonymous Anonyme a dit à Judicaël...

mdr t'es blanc comme un cachet

 
At 3:57 AM, Anonymous Anonyme a dit à Judicaël...

c vrai que t blanc...chui pas mieu malgré le soleil qui chauffe sur pondy! te case pas trop les membres avec le basket, j'aimerais te retrouver en entier:) au fait trung-_-"... on se comprend:D

 

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