one way 29 juin 2006

«France – Espagne » - « Un match tout bonnement magnétique »

Zinédine Zidane, le 27 juin 2006 :

Dans la rencontre qui opposa l’Espagne à la France, le capitaine Zinédine Zidane a inscrit un but tout à fait magistral, dans les dernières minutes du temps additionnel au temps réglementaire des 90 minutes, portant le score à 3-1 pour la France.

L’émotion est réelle à cet instant pour beaucoup de français…

Par ce but, il réalise son 29ème But, sous le maillot des Tricolores, et son 150ème, répertorié tout au long de sa carrière.

Un But qui comme en tauromachie, l’épée donne l’estocade du match.

Un But qui bâillonne les détracteurs ibériques (Ces mêmes détracteurs qui ont pourtant adulé et exulté d’accueillir ZZ au Real de Madrid).

Un But qui abreuve les larmes de dysphorie.

Un But décroisé, orchestré par le capitaine de l’équipe de France et consort, qui souligne à l’Espagne sa défaite à nue.

En huitième de finale, par ces 3 buts, l’attaquant hispanique, Raul enlève :

Sur la première marche du podium, son brassard de capitaine,

Sur la seconde, son maillot de la « furia española»,

Sur la troisième, son short de matador,

Par ce but, le milieu de terrain français, Zinédine Zidane :

Un pied sur la première marche, enlève son maillot, avec fair play, en remerciant ses adversaires et discourant de la générosité de cette rencontre et du football.


Ce match déclic de l’épanouissement collectif, a redonné de l’espoir à la France « écrasée et humiliée ». Ce match qui nous a montré à quel point le jeu en valait la chandelle, de courir sus à l’ennemi. Peut être moins pour les hispaniques, qui ont trop vite dardé leurs banderilles (pics).

Les joueurs espagnols ont montré leurs pâles figures et esquives artistiques, à la manière des matadors. Mais la muleta (cape) n’a pas fonctionné sur le coq français. Parce que la meilleure défense est l’attaque, et réciproquement, même si cela demeure politiquement incorrect, on pourrait tenter de croire que ce match aura permis de renvoyer la « vieillesse » de l’entraîneur espagnol Aragones (67 ans) à douter de sa capacité à manager une équipe de professionnel.

Face au match qui se profile dans les jours à venir (samedi 1er juillet 2006, France-Brésil), je tiendrai ce discours à ces joueurs de l’équipe de France :

« Regarder comme les gosses aiment le Brésil…Pourquoi l’aiment-il ? Simplement par l’esprit des cœurs, par leurs espoirs, leurs fureurs et tremblements face à la vie, par l’imaginaire onirique, par la munificence du jeu…

Pour un gamin, inscrire un but au tableau du score sous le maillot brésilien, c’est avant tout, un court instant, devenir le prince du match, apporter la garantie confirmée d’être l’un des joueurs essentiel au match de son équipe, exulter dans le ralliement de l’esprit moteur d’encouragements collectifs, du dépassement de soi…Si les gosses sont capables de rêver ainsi…Pourquoi nos joueurs de l’équipe de France ne feraient-ils pas rêver l’univers des enfants… »

Judicael. Article rédigé le 28 juin 2006.