one way 12 août 2006

GFI confiance non durable

9 h 40 - J’arrive à la société GFI Informatique. Décontracté, rasé, l’esprit « positif ». J’ai un entretien de stage en qualité d’assistant en recrutement.

Je reconnais le secteur du côté de Bouguenais. En effet, je suis à proximité d’une entreprise, dénommé « Vecteur Plus », qui m’avait fait défaut au précédent entretien.

Je suis en avance. Quelques minutes plus tard, réception et première approche à priori impeccable, par madame GUIHO, D.R.H.

Nous entrons dans une salle de réunion. Une isolation parfaite pour la communication, me dis-je. La Directrice me demande de m’installer. Elle me présente un papier et me précise que c’est un « test de compétence professionnelle ». Je dois y répondre en 15 minutes. Je reste ébaubi. Le comble : on ne m’a même pas proposé un brouillon pour apposer un calcul. Je pense à l’entretien de stage et sur l’objectif en soi. Pourquoi ai-je un questionnaire pour un stage ? Surtout pour l’aide au recrutement dont le test n’a rien à voir avec la technicité du poste (math et français sont au rendez-vous) ? D’habitude, n’est-ce pas pour un emploi que l’on peut s’attendre à ce type de situation, tout en étant prévenu à l’avance ? Enfin bon, je ne veux pas me cantonner à mes propres interrogations.

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J’accepte de remplir ce test. Au total, une 50aine de questions calquées sur le format QCM et Exercices pour « concours administratifs» de la fonction publique. N’étant préparé à cet effet, je sens que je n’arrive pas à me concentrer suffisamment. Mes réflexes matinaux ne sont pas non plus à un degré de rigueur suffisant. Je fais de mon mieux pour y répondre.

10 h 20 - La DRH arrive, malgré mon questionnaire inachevé dans le délai imparti.

Je lui fais part de mon étonnement : « Pour ma part, c’est la 1ère fois que l’on me présente un questionnaire de compétences. Je ne comprends pas pourquoi j’ai été pris à dépourvu. De plus, ce test est basé sur le type de concours administratif de la fonction publique, et cela se prépare aussi ». Très nettement, elle me rétorque par la négation.

Ensuite, elle me certifie que « ce n’est pas un test comme pour une secrétaire mais pour des ingénieurs et que ce soit pour les stages comme pour l’emploi, tous les candidats passent par ce questionnaire. Et puis ce n’est pas un stage photocopie que l’on propose ».

Je lui redonne le sujet. Elle quitte la salle de réunion tout en claquant fortement la porte de la salle.

J’entends plus ou moins distinctement les paroles de la D.R.H s’adressant fortement à une autre personne (l’effet est-il conscient ?) :

« C’est quoi ce type […], il dit n’importe quoi, c’est n’importe quoi […] c’est la 1ère fois qu’on me dit çà […] en plus y a un froid […] et puis cela commence la semaine prochaine (peut être parle t’elle du début d’un projet ?) ».

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Stagiaire incompétent, j'ai même pas débuté !

Je me glace un peu. Je pense que si elle ne reprend pas la situation en main, je partirai avec le sentiment indubitable d’avoir réellement perdu mon temps. Elle a forcément le choix de son initiative, attitude et décision. J’attendrai calmement qu’elle revienne.

De toute façon, je pense pertinemment que je subirais un test de rattrapage. Cependant, la manière dont elle a parlé de moi, ne me laisse pas grande chance de succès. Pour la suite, je me convaincs d’essayer de me positionner à la place du recruteur et de m’adapter à sa réaction. A l’évidence, la suite ne sera que pur formalisme. Mon interprétation de la situation se confirmera pendant l’entretien. En effet, elle gardera en main son guide d’entretien et ne prendra pas la peine de noter un seul mot de notre conversation. C’est pourquoi, j’ai aussi tenté d'écourter mes réponses.

Cinq minutes se sont écoulées. La D.R.H entre et s’assoie en face de moi. Elle me notifie que le questionnaire ne comptera pas pour l’entretien. Succinctement, elle me présente le groupe et me demande si je me suis renseigné sur l’entreprise. J’affirme que le mensuel « Courrier Cadre » a écrit un article sur un projet de recrutement d’une 150aine de personnes dans la région ouest.

Au cours de notre échange verbal, elle m'affirme que « dans la vie il y a des surprises, il y a toujours des 1ères fois » […] « ne sait pas si j’ai été capable de m’adapter » […] « que donc, je n’ai pas travaillé pendant 6 ans ? (Lors de ma formation professionnelle continue) ». A priori, je passe pour un véritable ignorant, un incapable, un candide ou je ne sais quel énergumène ? Je ne me déconcerte pas sur ses veines tentatives de déstabilisation. Peu importe, je ne lui permets pas de discourir ab hoc et ab hac. Je montre un peu mon flegme sans trop rester transparent. Je l’interromps sans vergogne, malgré le bannissement de ce type de comportement lors de ma préparation pour cet entretien. Je lui présente ma capacité d’adaptation du fait de mes nombreux emplois pendant ma formation professionnelle continue. Je lui montre également ma motivation, mais je ressens une très forte inutilité à le faire à la vue de son faciès.

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Franchement, je préfère tourner court. Alors, je clôture littéralement ce face à face, en lui spécifiant « donc, c’est la première fois que vous voyez un comportement comme celui-là ? ». Elle me répond « oui ». Dès lors, je lui adresse un joli sourire en lui laissant supposer que la surprise de cette question est aussi une première fois pour elle.

Au final, je lui demande si elle me contacte vis à vis de sa décision, ou si c’est moi qui l'appelle. Elle me répond : « on ne vous répondra pas avant mi-septembre » (en réponse au fait que l’institut de formation CNAM se remet correctement en fonction vers cette période).

11 H - Je sors à de la société. J’ai les nerfs à vifs. Je réprime mon sentiment de colère.

11 H 31 - Alors que je suis sur le chemin du retour (la réponse ne s'est pas fait attendre jusqu'à la mi-septembre), je recevrais le mail ci-dessous.

En bonne et due forme : mon état civil est au rang de « Mademoiselle ». De plus, je constate une faute de conjugaison au mot « accordé ». Ma compétence n’est effectivement pas celle d’une secrétaire mais bien celle d’un rapport capable de photocopier au moins une conversation.

De plus, la D.R.H n’a même pris pas la peine de s’adresser directement à moi.

In fine, MON JUGEMENT sur la DRH du groupe GFI Informatique Ouest : « AUCUN RESPECT POUR L’HUMAIN ».

A savoir, que l’entretien n’est pas non plus une notation. Là, réside la différence. Le décalage entre la communication fait forcément défaut de part et d’autre. Pour ma part, accueillir même un stagiaire par un questionnaire de math et de français sans l’avoir prévenu auparavant reste quand même limite. Par contre, cela renvoi bien au formalisme avant-gardiste quant à la crainte des entreprises à laisser en main l’initiative aux jeunes stagiaires en formation diplômante. Une politique d’écrémage peu convaincant de la sorte.

Et MACTE ANIMO ! (Courage)

Info de dernière minute, à la date du 26 septembre 2006 : GFI Informatique recherche toujours un stagiaire "assistant en recrutement". Conseil : Révisez votre livre d'exercices et de QCM de concours administratif (pour la fonction publique)...Car un poste serait peut être à la clef...Et n'hésitez pas à demander une feuille de brouillon, et à montrer que vous valez quelque chose même si on essaie de vous affaiblir...(N'hésitez pas à lire ce post, vous comprendrez un peu mieux mon point de vue)

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1Pt'it(s) message(s):

At 12:27 AM, Anonymous Anonyme a dit à Judicaël...

Hum hum! Pas terrible ton karma en ce moment, mais j'ai de jolies photos à te montrer pour te remonter le moral. Je repars dans quelques jours, mais dès demain j'en mets sur mon blog "rien que pour toi!" Là je vais dodoter, pcq j'ai 13 heures de voitures dans la colonne vertébrale!! Alors à tout !
Et garde le moral ;-)

Nevrosia

 

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